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Bélier au cœur des Jeux ! (Odile Bénémacher)

Dernière mise à jour : 16 oct.

Ils ont contribué au succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Eux, ce sont évidemment les volontaires mobilisés durant plus d'un mois et demi. Ces 45.000 volontaires ont donné de l'âme à Paris 2024 par leur sourire, leur disponibilité et leur qualité d’accueil. Ils étaient partout. Dans la rue, dans le métro, autour des sites, à Châteauroux comme Vaires-sur-Marne en passant par le stade Tour Eiffel ou le bassin de Paris La Défense Arena reconnaissables à leur bob, leur aide à toute épreuve et ce mélange de vert, teinté de rose et de jaune sur leurs tenues…Parmi eux de nombreux cristoliens et cristoliennes de nos associations membres. Découvrez les retours d’expériences de ces Béliers au cœur des Jeux ! Quatrième épisode avec Odile Bénémacher...


Quel était ton poste pendant la compétition ?

"Pendant les JO, j'étais chef d'équipe sprint sur l'Aire de compétition de kayak et canoë au stade nautique de Vaires sur Marne, pendant trois semaines"

 

Quelles étaient tes missions avant le début de la compétition ?

"Nous avons organisé le sprint depuis le départ, d'abord au "canoë village", endroit que nous avons aménagé et situé tout au bout du site de Vaires sur Marne. Nous avons organisé des racks à bateaux pour les compétiteurs arrivés tôt à Vaires pour s'entraîner, déchargé une remorque de 80 bateaux amenés pour les compétiteurs, préparé des étiquettes des 51 nations participantes. Celles-ci  ont été ensuite fixées dans les hangars du parc à bateaux devant le site de compétition. Nous avons également préparé un sac par nation, dans lequel nous mettions les stickers avec les noms des compétiteurs. Le canoé village était le point de rassemblement des kayakistes et céistes avant le départ des avirons qui occupaient tout le parvis. Ils devaient récupérer leur sac et aller voir les juges qui examinaient les bateaux , faisaient cacher les marques de bateaux trop importantes. Nous avons aidé les compétiteurs à retirer les vieilles étiquettes, puis nous les avons aidé à mettre leur sticker avec leur nom, sur leur bateau.

 

Nous avions aussi la charge d'entretenir l'aire d'entraînement sur terre et sur l'eau.

Notre première mission a été d'arranger les lignes sur le site d'entraînement en remettant des bouées. Nous devions surveiller sur des bateaux à moteur, les entraînements des kayakistes et céistes qui devaient respecter le règlement, les lieux d'entraînements et les horaires."


Et ensuite, à quoi ressemblait ta "journée-type" de volontaire ?

"Tous les jours, le matin et le soir selon nos horaires, nous devions nettoyer en bateau à moteur le bassin, à l 'aide de râteaux et d'épuisettes, nous retirions les algues afin qu'elles  ne se coincent pas dans le gouvernail des embarcations.

Dès que les compétitions d'aviron furent terminées, nous avons tout transféré du côté du parc à bateaux du site de compétition . Il a fallu réaménager les racks sur lesquels reposaient les avirons , afin qu'ils servent aux kayakistes et céistes.


Les jours de compétition, j'étais au Northshore, sous les ordres des juges, au boat control. A la fin de chaque course, nous devions sortir de l'eau, essuyer et amener les bateaux qui étaient appelés par les juges à la pesée.  Les autres bateaux étaient également remontés par nos soins. Notre mission a été extrêmement variée."



 

As-tu pu profiter du spectacle ?

"Entre les missions, j'ai également pu assister aux performances des trois médaillés sur le site d'eau vive, Nicolas Gestin champion olympique en slalom, Titouan Castryck vice champion olympique en kayak cross et Angèle Hug médaillée de bronze également en kayak cross."

 

Ton rôle a-t-il évolué pendant les Jeux Paralympiques ?

"Pour les Jeux Paralympiques, j'étais au service aux athlètes, durant une semaine et demi où nous avons, là aussi, plusieurs activités, renseigner les athlètes, leur indiquer l'endroit où ils doivent retirer leur sac avec les différentes informations, transport de leur bateaux du parking au parvis lors de leur arrivée, passage des bateaux aux rayons X...

Nous notons le nombre de repas consommés à la salle de repas des athlètes, nous surveillons leur salon et assurons le réapprovisionnement des boissons et des

glacières sur le parvis.

J'ai également surveillé les entraînements des para-canoés et VA'A (pirogue), ils doivent respecter les règlements d'autant plus lorsqu'ils partagent le bassin avec les para-avirons, ce qui n'était plus le cas la deuxième semaine, leurs compétitions étant terminées.

Nous gardons les fauteuils et les prothèses pendant les entraînements, nous aidons les athlètes lorsqu'ils le demandent mais la plupart souhaitent se débrouiller seuls.

Nous avons aussi installé le podium adapté pour les athlètes paras avec les rampes.

Nous avons vu Nélia Barbosa s'entraîner, elle fait partie du club de Champigny, la seule para en kayak d'île de France.

 

Lors des compétitions qui se sont tenues du vendredi au dimanche, je retournes au boat control, à l'arrivée des courses où il faut énormément de monde pour sortir les bateaux de l'eau, aider les athlètes s'ils le veulent, garder les fauteuils et les prothèses également..."

 

Que retiens-tu de ton engagement pendant les Jeux ?

"Ce sont des expériences humaines, riches, fantastiques, intergénérationnelles qui resteront gravées éternellement dans ma mémoire, nous avons partagé nos missions avec des bénévoles de tous pays, Canada, Suisse, Espagne, Luxembourg, Japon, Brésil, Hong- Kong...Des Français de toutes les régions. Ce fut formidable de participer à la réussite des JO valides et paras."

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